ENTRECHOC – Aux antipodes de la froideur

36,00

Coffret tissu violet, estampage argent
3xLP 
+ livret 8 pages 30×30 cm
Purple tissue box, silver stamping
3xLP 
+ booklet 8 pages 30×30 cm
2018

Mark CHARIG : trompette, tuba alto.
Michel PILZ : clarinette basse.
Quentin ROLLET : saxophones alto, sopranino.
Marcio MATTOS : contrebasse, électronics.
Jean-Noël COGNARD : batterie, percussions.

La rencontre foudroyante de cinq musiciens d’exception.
The startling encounter of five exceptional musicians.

En stock

UGS : Bloc Thyristors0200/0210/0220-trAce 045 Catégorie :

Description

 

Vinyle 1
Face A
La résistance devant les mécanismes de l’industrie culturelle = Quintette (7:32)
Mouvement irrésistible = trio PILZ/CHARIG/ROLLET (3:50)
La distance entre l’impossibilité actuelle et la possibilité ancienne = Quintette (8:06)
Face B
Exaltation fébrile = Quintette (5:11)
L’émerveillement d’une attente déçue = Duo Pilz/Mattos (5:05)
L’indécision du temps qui passe = Quintette (4:26)
Conscience fulgurante sur le présent = Trio Pilz/Mattos/Cognard (2:27)

Vinyle 2
Face A
À la destruction systématique, à la liquidation de la tradition = Quintette (4:59)
Croissantes aliénations = Quintette (4:50)
Présence illusoire = Trio Pilz/Mattos/Cognard (3:43)
Écran démoniaque = Solo Mattos (5:14)
Face B
Fusion imaginaire = Duo Pilz/Charig (1:40)
Désertifier la terre d’origine = Quintette (5:18)
Jamabiko (thème : pilz) = Quintette (5:43)

 

Vinyle 3 (enregistré en public)
Face A
L’ultime de la position de guet = Quintette (10:54)
Inquiétude haletante = Solo Mattos (7:08)
Attentif à la spontanéité, au discontinu = Quintette (5:25)
Face B
Image-miroir = Duo Pilz/Mattos (4:18)
Des temps durables, prolongés = Quartette Charig/Pilz/Rollet/Mattos (9:02)
Ozzy = Quintette (8:37)

Vinyles 1 et 2 enregistrés les 8 et 9 février 2017 à l’Auditorium du Conservatoire de Châtenay-Malabry – Studio Pierre Schaeffer,
Vinyle 3 enregistré le 9 février 2017 en public aux Instants Chavirés, Montreuil – France.
Prise de son et Mixage : Patrick Müller, assistants son : Paul Percheron.
Sonorisation Instants Chavirés : Benjamin Pagier.
Graphisme coffret et étiquettes vinyles : Mika Pusse.
Conception livret : Thierry Müller.
Textes livret : Philippe Carles.
Photographies livret : Christian Rose aux Instants Chavirés.
photographie Conservatoire de Châtenay-Malabry : Olivier Ledure.

Co-production: Disques Bloc Thyristors/Trace label

Une fois dite la beauté visuelle de ce coffret vinyle (il faut dire qu’avec Bloc Thyristors, on ne s’attend pas à autre chose), que reste-t-il ? La musique pardi ! Et cette musique, ce n’est pas rien. Les toms précieux de Jean-Noël Cognard, la clarinette basse étranglée de Michel Pilz, la trompette alerte deMark Charig, le sopranino oiseau de Quentin Rollet, la contrebasse ouatée de Marcio Mattos, quelques electronics passant par là… et ce n’est que le début. Humour à froid des titres (la résistance devant les mécanismes de l’industrie culturelle, à la destruction systématique, à la liquidation de la tradition) vs chaleur-évidence des improvisations, on jurerait entendre, ici, un quintet aguerri avec des dizaines et des dizaines de concerts à la clé. Que nenni bien sûr ! C’est du tout neuf que l’on entend ici. On dévore les duos (tuba-clarinette, clarinette basse-contrebasse, trompette-clarinette basse), on s’enthousiasme pour les trios rageurs (clarinette basse-contrebasse-batterie, saxophone alto-contrebasse- batterie), on s’entiche d’un solo énigmatique (le contrebassiste et ses aquatiques electronics), on vibre aux enchevêtrements des cuivres, on sursaute aux trombes du quintet, on s’inquiète de quelques cultures anxiogènes. Et surtout, l’on découvre une formation sans filet protecteur : de la haute-voltige menée tambours-battants. Assumant sa double identité : l’intime et les masses sans cesse rechargées, réactivées, Entrechoc ne peut que surprendre et convaincre.
Fort des deux sessions (vinyle I & II) enregistrées à l’auditorium du Conservatoire de Chatenay-Malabry, le quintet se produit maintenant (vinyle III, le rouge) aux Instants Chavirés de Montreuil. Soudés, les souffles s’additionnent, le contrebassiste ne laisse jamais s’installer le doute : arco ou pizz, il s’invite loquace et précieux. Au fil des minutes, le quintet élargit le cercle (magnifique solo de Quentin Rollet avant cela) mais un cut hasardeux et incompréhensible (le seul hic du coffret) vient bizarrement conclure ce qui n’était pas tout à fait achevé. Puis, l’intrépide solo de Marcio Mattos nous ramène au cœur d’une improvisation profonde, inspirée et, on l’imagine, inspiratrice pour ses partenaires. Maintenant, un duo clarinette basse-contrebasse vient, plus encore, intensifier l’étreinte. La suite est du même tonneau, celui d’un grand et séculaire cru.
Comme toujours : magnifique prise de son de Patrick Muller. Indispensable comme le sont déjà les deux précédents volets du tryptique.
Impro Jazz

C’est là – après Brigantin (avec Conrad et Johannes Bauer et Barry Guy) et L’étau (avec Keith Tippett, Michel Pilz et Paul Rogers) – la troisième (et dernière, faut-il croire) belle boîte de tissu estampillée Trace / Bloc Thyristors à renfermer des associations nées dans l’esprit de Jean-Noël Cognard, batteur qui improvise mais, d’abord : organise.
Organiser : pour un improvisateur, qu’est-ce à dire ? C’est qu’il en faut, des improvisateurs qui ne font pas qu’improviser sur demande, contre cachet, etc. Mais qui organisent aussi. Et qui imaginent, même : des associations nouvelles, respectueuses (de ce qui a été fait plus tôt) et concrètes enfin. L’organisation n’interdisant pas l’inspiration, c’est donc là, pour la troisième fois, une boîte de couleur qui en contient combien d’autres ? Non pas 5, mais au moins 5 au carré ; ce qui nous fait 25…  bien. Or, à bien compter, puisqu’il faut toujours compter désormais et partout, on est en fait encore loin du compte.
Car d’une couleur à l’autre – voilà enfin (troisième paragraphe) les intervenants qui ici font impression : Michel Pilz (clarinette basse), Mark Charig (trompette), Quentin Rollet (saxophones), Marcio Mattos (contrebasse et violoncelle) et Jean-Noël Cognard (batterie) –, des rapprochements sont envisagés, qui bientôt « bavent ». Or, c’est dans la bave que l’amateur de musique créative trouve généralement son compte : dans le son de trop comme dans le silence : quelle est la différence ? Moins souvent dans l’accord tandis qu’il se fait entendre ; jamais, ou presque, dans l’unisson.
Ravi donc, l’amateur. Pour ce qui est des couleurs : bleu de Sienne (le jazz créatif des années 1960), ocre de Provence (c’est l’improvisation, au soleil, chapeau de paille jusqu’au nez), noirs de partout (ce que c’est qu’un tempérament, il faudra faire avec). Alors le quintette va : deux jours passés en studio en 2017 à Chatenay-Malabry et puis un concert donné un peu plus tard aux Instants Chavirés. A chaque fois, disques noirs ou disque rouge, c’est le fruit d’un compagnonnage Cognard, d’une confrérie non pas du souffle mais de la claque, qui vaut caresse – allez expliquer ça aux curetons de la « société civile ». Et puis non, n’allez pas expliquer, soyez à la hauteur de ce que vous avez entendu : gardez ça pour vous, et pour eux encore davantage.
Le Son du Grisli

Informations complémentaires

Poids 1200 g

Vous aimerez peut-être aussi…